• Frédéric Cuvillier valide le fuseau de passage de la Priorité 1

    http://lc.cx/fkJ

    Communiqué de presse : (à retrouver sur le site du ministère, et à télécharger en PDF)

    La réalisation d’une ligne nouvelle entre Marseille, Toulon et Nice doit permettre de constituer un système ferroviaire performant pour la région PACA, en reliant les trois principaux pôles urbains. Elle vise à faciliter les déplacements à l’intérieur de la région en offrant une alternative à la route et en complétant la seule ligne ferroviaire existante du littoral. Elle contribuera à ouvrir la région PACA sur les autres régions françaises, à désenclaver l’est de la région et à poursuivre la réalisation de l’arc méditerranéen Barcelone-Gênes.

    Sur la base des conclusions de la Commission « Mobilité 21 », le Gouvernement a décidé de réorienter la politique des transports vers la conservation et la modernisation des réseaux existants, tout en poursuivant des opérations de développement dans le cadre d’une programmation crédible et responsable.

    Dans ce cadre, le traitement des nœuds ferroviaires marseillais et azuréen, dont la situation entrave le bon fonctionnement de nombreux services ferroviaires quotidiens et nationaux, a été retenu parmi les opérations prioritaires avec la réalisation :

    - d’une traversée souterraine de Marseille, comprenant une nouvelle gare souterraine au niveau de l’actuelle gare St-Charles, ainsi qu’une quatrième voie entre Marseille et Aubagne. Ces aménagements doivent permettre de désaturer le nœud ferroviaire marseillais avec un objectif de doublement des capacités ferroviaires régionales et une fiabilisation de l’exploitation.

    - d’une ligne nouvelle entre la future gare nouvelle « Nice-Aéroport » et la ligne Cannes-Grasse. L’objectif est de proposer une boucle TER desservant l’ouest du département des Alpes-Maritimes, permettant l’accroissement des dessertes régionales notamment pour le pôle de Sophia-Antipolis et l’organisation de missions TER jusqu’à Monaco et Vintimille.

    Frédéric Cuvillier confirme aujourd’hui l’accélération du rythme des études pour ces sections de première priorité en arrêtant la zone de passage préférentielle et en engageant une nouvelle étape du projet qui permettra de définir le tracé qui sera présenté à l’enquête d’utilité publique. L’objectif fixé est d’obtenir la déclaration d’utilité publique en 2017.


    Ce projet, en apportant une réponse durable à la saturation de la ligne ferroviaire existante, répond aux besoins de déplacements des habitants de la région.

    A noter : un fuseau de passage définit la bande de terrain sur laquelle le futur tracé passera

     

    Commentaires :

    Cette décision est une excellente nouvelle dans l'avancement du projet. Le calendrier s'éclaircit au moins pour ce qui concerne la DUP en 2017 (et il n'est de toute façon pas possible d'en demander plus au gouvernement pour cette mandature). Il restera à connaitre les éventuelles autres sections qui pourront intégrer cette DUP. A cet égard, la prochaine période qui s'ouvre du 12 Mai au 13 Juin avec la consultation sur les sections de Priorité 2 (Aubagne-Toulon et Est Var-Siagne) est cruciale. Des frictions sont probables et souhaitables dans le Var concernant la couteuse et inutile section Aubagne-Toulon quand à contrario les azuréens devraient fortement défendre l'autre section entre Le Muy et le nord de Cannes.

    A noter que dans le communiqué, Toulon n'est mentionné qu'une seule fois dans une phrase archi convenue puisqu'elle est répétée, depuis le rapport Cousquer de 2009, de COPIL en COTER en rapport de la Commission Mobilité 21. Le projet via Brignoles ferait-il officieusement son chemin dans les rouages de l'Etat et des collectivités ? Chacun se rappellera les propos du directeur régional SNCF PACA dans l'émission "La voix est libre" : "Entre les deux [Aubagne et Cannes], le débat mérite d'être posé". La consultation sur la Priorité 2 sera en tout cas l'occasion de développer les arguments en faveur du projet Aubagne-Brignoles-Est Var pour plus de désenclavement ferroviaire et plus de TER, partout dans la région, partout dans le Var.

    Cette décision montre en tout cas que concernant ce projet de Ligne Nouvelle entre Marseille et Nice, aucun débat ne saurait être tabou, malgré les pressions incitant au silence car "il faut bien que le projet avance sur ce qui fait consensus". C'est en effet moins de 2 semaines après un article retentissant dans Var Matin, que cette décision est prise : ça n'était donc pas contre-productif !

    Il faut désormais que tout ceux qui souhaitent faire avancer le projet de Ligne Nouvelle Provence Côte d'Azur autour d'un consensus réaliste (et pas résultat de tractations politiques), n'hésitent pas à revendiquer ouvertement le passage par Brignoles, à minima de s'engager à faire réaliser une étude comparative pouvant éclaircir les réflexions. Pour sortir de cette situation où dans les couloirs, tous les esprits rationnels adhèrent au projet via Brignoles, mais que dans la technostructure, les institutions et organes consultatifs, le silence soit d'or. Le moment n'a jamais été plus propice pour ouvrir ce débat d'un projet alternatif entre Aubagne et Est Var via Brignoles : une priorité 1 désormais validée pour laquelle il n'y a plus de retour en arrière possible et qui inéluctablement se fera, et une priorité 2 en consultation/discussion avec le public.

    Les opposants au projet doivent également devenir réalistes : ce projet se fera car il est nécessaire à la région, plus personne ne peut sérieusement nier la nécessité d'une Ligne Nouvelle entre Marseille et Nice pour développer radicalement l'offre pour les trains du quotidiens. Il faut donc désormais débattre de la façon dont cette ligne pourra être la plus utile, le plus efficace pour la région, en limitant ses coûts et en minimisant son impact sur l'environnement (naturel, humain, ...) qu'elle devra traverser. Les riverains de l'ouest varois, au lieu de s'opposer vainement à ce projet qui se fera, doivent se saisir de la proposition alternative via Brignoles : c'est la seule solution qui les épargnera de ses conséquences et de puiser dans leurs impôts pour construire un interminable tunnel ferroviaire reliant Toulon. 

    Addendum :

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/05/09/20002-20140509ARTFIG00327-la-chine-veut-faire-rouler-un-tgv-jusqu-aux-etats-unis.php

    Où l'on voit qu'en France et en PACA, Marseille-Aubagne et Cannes-Nice, c'est "petit" joueur. Pendant ce temps là, la Chine prévoit 13 000km de LGV dont 200km sous le détroit de Béring (4 fois plus long que le tunnel sous la Manche) pour relier la Russie, le Canada et les Etats Unis...

    N'est-ce pas risible de chipoter sur un petit bout de Ligne d'une trentaine de km entre le Var et les Alpes Maritimes (EstVar-Siagne) ?

    Heureusement que notre gouvernement n'a pas la charge d'administrer la Chine, il aurait proposé un phasage sur 300 ans !

    « France 3 Côte d'Azur, La voix est libre : les problèmes du TER et la LGVTGV Développement, communiqué LN PCA : un pas en avant décisif »

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  • Commentaires

    1
    FRANCOIS
    Mercredi 14 Mai 2014 à 15:45

    Bonjour, je soutien la modification de la PHASE 2 de la Ligne Nouvelle / LGV entre AUBAGNE et NICE par un passage par BRIGNOLES. Cela n'empêcherait pas un lien avec TOULON avec la création d'une vraie gare "TOULON TGV" excentrée comme cela a été fait à Aix-en-Pve. Des solutions de parking pourraient être envisagées pour les usagers ce que ne permet pas aujourd'hui (ou même demain) les infrastructures de la gare de Toulon et ainsi d'absorber l'augmentation de trafic que prévoit la SNCF. N'oublions pas non plus que ce qui fait le succès du TGV c'est le "raccourcissement" des distances grâce à la grande vitesse. Ce passage par Brignoles le permet avec des coûts de tracé nettement inférieur aux autres de part le relief plus plat et un réseau autoroutier à proximité. La consultation publique vient de commencer en mairie jusqu'au 13 juin 2014 au Beausset, le Castellet, ....et toutes les villes alentours. Donnez votre avis !

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    2
    Vendredi 23 Mai 2014 à 00:12

    Bonsoir et merci pour votre soutien. Je n'ai évidemment pas manqué de donner mon avis pour la consultation en cours, j'ai partagé ma 1ère contribution ici

    Une autre est en préparation sur EstVar-Siagne dont les avantages sont curieusement sous-valorisées par RFF, alors qu'il y aurait du sens à l'intégrer à la priorité 1.

    Si le temps le permet, une autre contribution décrira ce qu'il est possible de faire entre Aubagne et Toulon, pour un coût nettement moindre, tout en répondant aux objectifs de desserte.

    L'association TGV Développement dont je fais parti, soumettra aussi sa contribution à cette consultation.

    Je vous invite fortement à faire de même. Il faut que chacun mette la main à la patte, en particulier pour apporter un discours "neuf"

     

    Sur le fond, pour ce qui concerne la desserte de l'agglomération toulonaise et l'idée d'une seconde gare TGV, cela mérite débat. Ce qui est sur, c'est qu'une telle gare ne peut s'envisager en dehors du réseau existant pour les connexions indispensables avec les TER.

    La solution d'une section de Ligne Nouvelle entre Aubagne et Toulon centre ne laisse pas d'autre choix, par construction, que ... la gare de Toulon centre. Or celle-ci est non extensible au delà de 6 voies à quai (et ce n'est pas la construction d'un nouveau batiment voyageur au nord qui permettra de faire circuler plus de trains). Le fameux système du futur est donc VERROUILLE par construction, le manque d'anticipation est flagrant sur ce projet pourtant prévu en 2040.

    Pour arriver ailleurs, il faudrait que le fuseau de LN arrive ailleurs, et chacun pensera à La Seyne Sur Mer : cela signifie alors franchir les gorges d'Ollioules ou les vignobles du Bandol... (on pourra rétorquer que déboucher à Toulon centre, nécessite un tunnel de 7 km débouchant à faible profondeur sous des immeuble de grande hauteur, bref des travaux interminables !)

    A contrario, avec la desserte de l'agglo toulonnaise par la ligne classique depuis Aubagne ou le shunt d'Aubagne, le débat peut rester ouvert en fonction de ce que les habitants jugeront le meilleur. Le terminus de certains TGV à La Seyne sur Mer, connecté à un dense réseau RER toulonais ainsi rendu possible, pourrait être pertinente.

     

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