• Le Vendredi 18 Avril à 11h30, Alain Patouillard Président de l'Association TGV Développement Var Nice Côte d'Azur et Rémi Quinton membre du CA, nous avons été reçus pendant 1h15 par Mr Patrick Vieux, conseiller à l'environnement du Président François Hollande, dans des bureaux en face du palais de l'Elysée, au salon Boucher.

    Un compte rendu plus synthétique est disponible (c'est celui qui a été envoyé aux adhérents de l'Association TGV Développement Var Nice Côte d'Azur)

     

    Nous pouvons dire que cette réunion a été assez positive, tant par la durée de l'échange que par sa qualité. Évidemment et malheureusement, nous n'en sommes pas ressorti avec un chèque de 13 Milliards d'euros pour réaliser le projet...

    Dans une 1ere partie, nous lui avons déroulé une présentation de 13 planches que nous avions préparé pour rappeler le contexte du projet, les raisons de le faire et nos revendications. Puis dans une seconde partie nous avons échangé sur différents thèmes

     

    Concernant notre présentation, nous avons rappelé le contexte socio-économique de la région PACA qui engendre un fort besoin de déplacements, actuellement satisfait par la route (avec sa cohorte de pollutions et de retards dus à la congestion) et l'impossibilité pour le rail d'y répondre du fait de l'unique ligne existante entre Marseille et Nice.

    Pourtant la seule solution pour la région PACA est un report modal massif sur le ferroviaire.

    Nous avons exposé le scénario choisi en 2009 (MDS par Marseille et Toulon) en pointant immédiatement son cout et ses difficultés qui conduisent à un phasage et une réalisation trop étalée dans le temps. Si certains pouvaient le considérer comme la meilleure solution pour les TER autour de Marseille, Toulon et Nice dans le cadre utopique d'une réalisation complète, il n'était de toute façon déjà pas une réponse satisfaisante au désenclavement de l'est du Var et des Alpes Maritimes. Le phasage aggrave évidemment ce constat en excluant certains secteurs du développement des TER et en pénalisant fortement l'est de la région pour les temps de parcours.

    Nous avons donc rappelé l'isolement extrême des Alpes Maritimes en présentant des cartes expliquant jusqu'où il est possible d'aller en 4h de train depuis Nice (même pas Valence ou Nîmes). La 5è ville de France n'a accès qu'à 5% du territoire, et cela ne devrait pas changer avant 2040...

    Nous avons comparé avec d'autres villes très accessibles comme Paris et Lyon, mais aussi Toulouse, et de façon plus surprenant Limoges et Clermont-Ferrand (qui bien que hors réseau LGV ont une zone correcte d'influence en 4h de train comparé à Nice)

    Nous avons exposé le phasage retenu du projet complet (de Marseille à l'Italie) au phasage cible (de Marseille à Nice sans Toulon est Var = priorité1+2) à la priorité 1 (Marseille Aubagne et Cannes Nice) que nous jugeons trop restreinte. Mais le conseiller nous a repris que c'était tout de même 6.7 Milliards d'euros

     

    A l'issue de ces constats, nous avons interpellé le conseiller sur nos revendications :

    Un nouvel objectif pour la LN PCA qui doit redevenir un enjeu national et même international, pour développer les TER autour et entre les pôles régionaux, désenclaver l'est de la région et constituer le maillon central de l'axe méditeranéen Espagne-Italie. Et que ce projet ne peut donc dériver vers des sous projets départementaux

    De cet objectif résulte 3 décisions à prendre :

    - accélérer la réalisation de la priorité 1

    - mettre sans attendre le tronçon Esterel (Est Var-Cannes) en priorité 1

    - faire la LN direct Aubagne Brignoles Est Var plutot que le passage par Toulon

     

    Nous avons alors développé les arguments de notre scénario alternatif dont nous recommandons l'étude sérieuse et objective (desserte rapide de l'est Var et Alpes Maritimes (Marseille Nice en 45 min), le maillage et la desserte dans le Centre Var, le cout moindre, pas d'obstacles de riverains comme entre Aubagne et Toulon, ...)

    Nous avons également évoqué le peu "d'entrain" de certains élus sur le projet, comme le maire de Toulon

     

    Le conseiller nous a répondu qu'il reconnaissait la qualité technique de nos arguments, qu'il a toujours pensé à titre personnel que le projet de LN en PACA devait être prioritaire au regard des enjeux de déplacements et qu'il fut abasourdi lors de la décision sur les MDS... qui finalement condamnait le projet.

    Il reconnait donc la qualité de notre scénario.

    Néanmoins, ce n'est désormais plus l’État qui comme dans le passé, bâtit des consensus régionaux. Pour parler clair, c'est aux collectivités régionales de parvenir au consensus... et avec un chéquier !

     

    Et si études, il doit y avoir, ce ne pourra pas être RFF ou l'Etat de le faire et ce serait à nous de convaincre la région de le faire ou faire faire

     

    Concernant notre revendication d’intégrer le tronçon Esterel en priorité 1, pour le conseiller, c'est mission impossible, et ce qui s'est passé dans le sud ouest, n'est pas comparable compte tenu du fort soutien des élus locaux du sud ouest, et de leur engagement financier.

    Même si cette section pouvait être rentable pour RFF, le conseiller nous a indiqué que le prochain projet de loi ferroviaire interdirait au gestionnaire du réseau (~RFF) de participer financièrement aux prochaines LGV, les perspectives de trafic futures étant insuffisamment fiables

     

    Contrairement au sud ouest, il est étonné que PACA ne monte pas au créneau et se fasse peu entendre. Il recommande que la région soit plus motrice sur le projet, en apportant des solutions, y compris de financement.

    Cela nous a ramené au débat sur l'écotaxe et son éventuelle régionalisation, ainsi qu'une possibilité de financement par les autoroutes (nous avons rappelé qu'au niveau de trafic de 2011, dans les 50 prochaines années, 800 milliards de kilomètres payants seront parcourus rapportant 80 milliards de chiffres d'affaires aux concessionnaires autoroutiers)

     

    En tout état de cause, ce ne sont pas des courriers de plainte auprès de l’État qui changeront la situation, mais un engagement fort de la Région.

    Pour cela pourrait même aller jusqu'à ce que la Région fasse réaliser elle même le projet. Nous avons alors ironisé (sans doute un peu tragiquement), qu'heureusement qu'il y a en PACA une régie publique des transports des Chemins de fer de Provence pour la ligne Nice Digne

     

    Pour terminer nous avons remis une courte synthèse de 4 pages ainsi qu'un rapport de 16 pages présentant le projet et les solutions de l'Association.

    Le conseiller nous a indiqué qu'il informerait les services du ministère des transports de notre réunion.


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  • Le Mardi 04 Avril, l'association TGV développement a tenu son Assemblée général aux Arcs.

    Cela a permis de faire le point sur l'avancement du projet de LN-PCA avec cette présentation :

    Ainsi que de travailler sur le document préparatoire à remettre au conseiller du Président de la République pour la réunion se tenant la semaine suivante. (Attention, il s'agit d'une ébauche. La version qui a été diffusée est dans le prochain article)

     


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