• Communiqué de presse du 17 Mars 2013 de l'association TGV développement

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    Après le Comité de pilotage du 9 janvier 2013, après la mise en place de la Commission Mobilité 21 chargée d’élaguer, de hiérarchiser, de planifier et de programmer à nouveau tous les projets inscrits au Schéma National des Infrastructures de Transport (SNIT) et après un premier trimestre 2013 relativement chargé, l’Association TGV et Développement Var Nice Côte d’Azur souhaitait faire le point sur l’avancement du projet appelé jusqu’à présent LGV PACA et rappeler sa position sur l’absolue nécessité de cette deuxième infrastructure ferroviaire entre Marseille et l’Italie.

    Les études récentes réalisées par l’Etat sur la congestion routière et la pollution en Provence Alpes Côte d’Azur confortent notre position en posant  la question suivante :

     « Que deviendra la région Provence Alpes Côte d’Azur et comment vivront et se déplaceront ses habitants dans 20 ans, dans le cas où le projet de ligne nouvelle en PACA était  abandonné ou était très restreint ? »

    En effet il est constaté que :
    • Un habitant de Marseille passe en moyenne 10 jours par an dans la congestion routière, au détriment de sa vie familiale, de son travail et de sa santé. Y avons-nous pensé ?
    • Notre région Provence Alpes Côte d’Azur connait 50% de plus d’accidents routiers que la moyenne nationale. N’est-ce-pas un triste record ?
    • 600 000 personnes sont exposées quotidiennement à des niveaux de pollution supérieurs aux valeurs limites réglementaires sur les  grandes agglomérations du littoral. Heureusement que le contentieux européen de l’ordre de 50 000 € par jour d’astreinte sur ces agglomérations n’est pas appliqué. Qui paierait si cette mesure était respectée ?
    • L’unique ligne ferroviaire historique et littorale  (Marseille-Toulon-Nice-Italie) n’a pour ainsi dire pas évolué depuis 1860. Pourtant  la population a été multipliée par 3. Qui peut l’ignorer ?

    Force est de constater que :

    • Le réseau ferroviaire existant en PACA est aujourd’hui à bout de souffle. La gare de Marseille Saint-Charles ne peut plus accueillir de trains supplémentaires. Il en est de même pour la ligne TER Cannes-Monaco aux heures de pointe. Sa fréquentation journalière est du même ordre de grandeur qu’une ligne RER de la région parisienne. Cela est-il supportable ?
    • La ligne de Marseille à Nice est aujourd’hui exploitée au maximum de ses capacités et connaît de nombreux disfonctionnements qui pénalisent les usagers. Chaque jour aux heures de pointe, des usagers des lignes Cannes-Monaco, Aix-Marseille mais aussi Toulon-Marseille ne peuvent plus monter dans les trains bondés. Le service ferroviaire qui assure des fonctions de déplacements urbains et inter-cités  perd progressivement en qualité et en fiabilité sous le poids de la saturation. Combien de temps encore devrons-nous subir cela ?
    • La ligne actuelle du littoral est la seule ligne desservant l’Est de la région. Que devient la desserte ferroviaire lors d’un incident du style des inondations du Muy ?
    • La congestion routière actuelle et à venir, la pollution qui en découle, ont amené les Maires du Var à réfléchir sur les risques sanitaires qu’occasionnerait l’abandon du projet. Cela les a amenés, presque à l’unanimité, à reconsidérer leur position en signant une motion en faveur de la réalisation de cette nouvelle infrastructure. En effet qu’en sera-t-il si nous ne faisons rien ?
    • Lors du Comité de pilotage du 9 janvier 2013, RFF a également présenté les résultats d’un sondage réalisé par l’IFOP en septembre 2012, donnant 82 % d’habitants de PACA favorables au projet de cette nouvelle ligne. Que faut- il de plus ?
    • Au cours de ce Comité de pilotage les cofinanceurs ont unanimement réaffirmé leur volonté de réaliser un grand projet ferroviaire pour être à la hauteur des enjeux de mobilité de la région PACA et ont décidé de présenter un dossier modifié à la Commission Mobilité 21 afin que le projet de ligne nouvelle ait une chance d’être retenu. Sera-t-il suffisant ?

    Illustration : Graphique d'occupation des voies de Marseille St Charles en 2012 en heure de pointe --> un graphique bien rempli qui doit donner des sueurs froides aux régulateurs ! Que faire d'autre qu'ajouter des voies à quai et réduire le temps à quai (=suppression des rebroussements grace à la gare souterraine) ?

    Cela s’est traduit par la proposition suivante :

    • Une voie nouvelle avec un passage par Marseille en tunnel, avec une gare souterraine à Marseille Saint Charles, un passage sur les voies existantes entre Saint Marcel et Aubagne avec la création d’une 4eme voie à la sortie du tunnel de Marseille dans la Vallée de l’Huveaune. Cette 4eme voie étant située entre l’autoroute et les voies existantes. Un passage sous la ville d’Aubagne en tunnel. Un passage près de Cuges les Pins en dehors du Polgé, sur le plateau côté mer et un retour sur les voies existantes à Toulon Centre en surface.
    • De Toulon Centre à la gare de Est-Var au Muy, la voie nouvelle serait jumelée aux voies anciennes avec passage en tunnel des villes où il n’est pas possible physiquement de passer suivant ainsi les directives ministérielles de 2009.
    • De Est-Var à Nice-Aéroport la voie nouvelle serait indépendante, principalement en tunnel dans les Alpes Maritimes. Une gare TGV Ouest-Alpes Maritimes située dans le triangle Cannes-Grasse-Antibes accessible aux TER devrait être créée. De Nice Aéroport à Vintimille seules les améliorations prévues au Contrat de Projets pourraient être réalisées.

    Pour intégrer les contraintes budgétaires annoncées par le Gouvernement, le Comité de pilotage a retenu une réalisation du projet avec un phasage cible. Un dossier a été transmis à la Commission Mobilité 21 mi-février 2013.

    En voici les grandes lignes :

    • Dans un premier temps la réalisation de la gare souterraine de Marseille Saint Charles serait actée, ainsi que la 4eme voie entre Marseille et Aubagne. Par contre, la portion de voie nouvelle entre Aubagne et Toulon pourrait être retardée en fonction des disponibilités financières.
    • Dans un 2eme temps (15 à 20 ans peut-être) la traversée du Var pourrait être envisagée.c
    • Entre Est Var et Nice Aéroport, réalisation de la voie nouvelle indépendante avec une gare Ouest Alpes Maritimes comme prévu (dès le 1er temps)

     

    Vu de cette manière, on obtient semble-t-il un consensus régional, le projet devant ainsi permettre de résoudre la saturation manifeste de certains nœuds ferroviaires. Mais ces restrictions budgétaires ne sont-elles pas en contradiction avec les besoins réels de la région et que fait-on de la pollution ?

     


    Activités de l’Association

    Au cours du 1er trimestre l’Association TGV et Développement a rencontré RFF et M. COUSQUER ainsi que  plusieurs  membres de la Commission Mobilité 21, même si ces membres de la Commission n’ont rien pu nous dire, tenus par un devoir de réserve compréhensible, ils nous ont écouté.

    Nous avions rédigé à leur intention une note de synthèse reprenant l’historique du projet, le projet proposé et nos commentaires. Cette note rappelait que ce dossier était indispensable pour notre Région mais aussi qu’il était encore possible de l’améliorer à des coûts intéressants si nous ne restions pas figés sur les schémas contestés de juin 2009.

    La Commission s’est réunie en conclave les 19-20-21 février 2013, la fumée blanche n’est pas encore sortie,  mais nous savons que cette Commission souhaiterait effectuer une visite en PACA avant de prendre sa décision au début de l’été prochain. Considérons cela comme de bon augure.

    Nous avons aussi appris récemment que le Conseil régional et les Grands élus des Bouches du Rhône et des Alpes Maritimes avaient décidé de préparer une motion favorable au projet afin que le Gouvernement en tienne compte. Le Var faisait encore de la résistance mais il semblerait qu’il se soit enfin rallié à la majorité régionale ce qui a fait dire au représentant du CG 83  lors de l’inauguration de la gare de La Seyne sur Mer (autre lien) que son Institution faisait beaucoup pour le rail !!!!!!!!!!! Nous souhaitons que cela se concrétise dans les mois à venir que ce soit avec ce projet ou avec le projet de réouverture de la ligne Carnoules Gardanne (document remis aux associations).

    ==> Nous sommes donc convaincus que seule la création d’une nouvelle infrastructure ferroviaire non au rabais apportera des réponses à nos questions, aux usagers des transports, à nos concitoyens, à nos soucis de santé et à la qualité de vie des générations futures.

    A nous d’agir, pour que nos élus prennent leurs responsabilités dans l’intérêt de tous et de l’avenir.

     

    Alain PATOUILLARD  et Jean Claude SAPPA

    Association TGV et Développement Var Nice Côte d’Azur

    Illustrations ajoutées par l'auteur du blog

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